Une vie illustre

Jules Depaquit fait ses études au collège municipal de Sedan, le colège Turenne, qui dans ces années là est agrandi par son père* architecte. C'est sur les bancs de l'école qu'il rencontre son ami Georges Delaw*. Tout deux illustrent sur 9 numéros un petit journal : "Le Blagueur".

Puis il enchaîne les petits boulots : peintre en bâtiment, horloger, assureur....

Mais Jules est avant tout un dessinateur de talent. A 24 ans, il quitte Sedan en 1893 avec Georges. Tous deux rejoignent Montmartre.

Jules Depaquit s'intègre alors très rapidement à la vie artistique et festive du lieu. Il travaille pour les plus grands journaux satiriques ou illustrés de l'époque : La Revue Illustrée (1896), Le Rire (1894-1914), Le Chat Noir ("Organe des intérêts de Montmartre"), le Sourire (1901), Cocorico (1899-1902), La vie en Rose (1902), Le Bon Vivant (1903-1906), Qui lit rit (1905), En Famille (1906), Ma Revue (1907).

Pendant la première guerre mondiale, il dessine pour La Baïonnette (1916-1918), Le Figaro illustré, le Canard Enchaîné (1916), Hommes du jour (1917), Le journal du peuple,  la Grande Guerre par les artistes...

D'autres journaux le publient : Le Carnet de la Semaine, Lumina, Polichinelle, Paris-Journal, le Matin, La Lanterne de Bruant, le Journal pour rire, la Caricature, Nos Loisirs, la Vie pour rire, l'Œil, l'Indiscret, le Frou-Frou, Sans-Gêne...

Le 11 février 1920, Jules Depaquit est élu fictivement Maire de la "Commune libre de Montmartre". Il propose alors un certains nombre de projets farfelus comme :

- la course de lenteur automobile,
- la corida de la "Vache Enragée",
- la Foire aux Croûtes (Exposition de peintures),
- la construction de toboggans pour descendre la Butte Montmartre,
- L'installation de trottoirs roulants pour se rendre d'un bistrot à l'autre,
- L'interdiction de mourir sur le territoire de la Commune libre, sous peine de mort,
- La suppression des mois de décembre, janvier, février, évitant ainsi la saison hivernale.
- et bien d'autres ...

Il meurt 4 ans plus tard à Balan dans les Ardennes, le 11 juillet 1924, suite à l'opération sur une adénite cervicale.