Château Dubuc
Histoire
Déclin de l'habitation
En 1772, un inventaire du domaine relève la présence de 373 esclaves, et en 1773, le domaine est mentionné pour la première fois sur les cartes de la Martinique. La situation financière n'est cependant pas bonne. "Bellefonds" décide d'investir à nouveau. Il entame en 1776, la construction d'une autre sucrerie en surplomb de la première ainsi que d'une immense purgerie avec deux étuves. Dans la partie Sud-Est, le long de la ravine, sont bâtis la distillerie pour la production de rhum, un nouvel entrepôt et l'embarcadère. En 1777, Pierre Balthazard* du Buc de Bellefonds achète l'îlet Monsieur (îlet Chancel), entre la baie du Galion et la baie du Robert. Il y fabrique une poterie qui alimentera en briques et tuiles les différentes constructions.
Dès 1783, les nouvelles extensions sont achevées, mais les charges écrasent les profits. En 1785, la poterie de l'îlet Monsieur est abandonnée. Une autre est créée sur le domaine de Spoutourne. Le 2 janvier 1786, Pierre Balthazard du Buc de Bellefonds décède. Son fils cadet, Jean-Baptiste Pierre du Buc de Saint-prix hérite des exploitations de Spoutourne et de la Caravelle. En 1788, la Martinique essuie les ravages d'un nouvel ouragan. De retour en Martinique, Jean-Baptiste prendra la direction des deux domaines qu'il dirigera comme son père depuis Spoutourne.
Les Dépôts et la Purgerie*
Les Dépôts et la Purgerie*
Les Dépôts et la Purgerie
Avec la guerre d'Amérique qui réduit les bénéfices commerciaux, ce sont tous les du Buc qui croulent sous d'énormes dettes. Pourtant la production de café, de sucre, de mélasse et de tafia se maintient à la Caravelle jusqu'en 1792. Interrompues par la Révolution, la fabrication de sucre et la distillation d'alcool reprennent sous l'occupation britannique qui dure de 1794 à 1802.
Vraisemblablement, l'activité industrielle cesse sur l'habitation la Caravelle vers 1797.
En 1816, la carte de
Moreau de Jonnès* semble indiquer qu'il n' y a plus d'activité industrielle. En 1820, les installations sucrières sont déménagées sur Spoutourne. Puis c'est au tour de la distillerie et des esclaves d'y être transférés. Ce qui reste du lieu est mis sous séquestre et pillé. C'est dans cette période, que les bâtiments tombent en ruine et deviennent la proie des figuiers maudits. En 1847, la dernière descendante du Buc du Galion met l'habitation La Caravelle en fermage, essentiellement voué à de l'élevage et à la production de chaux. En 1853, un inventaire ne mentionne même plus de bâtiments. La propriété est vendue en 1858 à Eugène Eustache qui remet les terres en culture de canne pour alimenter son usine du Galion, acquise 8 ans plus tôt.
Modifié le 02/04/2009