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Auteur : Laurent ROYER - Fri, 19 Apr 2024 11:41:16 +0000

Château Dubuc


Château Dubuc

Histoire


Bâtiments et Surfaces



Chaudière exposée à l'entrée de la visite
Chaudière exposée à l'entrée de la visite*
Chaudière exposée à l'entrée de la visite
Chaudière exposée à l'entrée de la visite*
Chaudière exposée à l'entrée de la visite
Chaudière exposée à l'entrée de la visite
Sucrerie : Bâtiment en dur, dominé par deux cheminées, dans lequel sont disposés deux équipages de quatre chaudières chauffées par des fourneaux extérieurs.

Le vesou (jus de canne) s'écoule de la table du moulin vers la première cuve de chacun des équipages où il commence à s'évaporer. Le sirop est transvasé de cuve en cuve au fur et à mesure qu'il épaissit.

Lorsque le sucre est prêt à cristalliser, il est déposé dans un rafraîchissoir. Refroidi, il est versé à la louche dans des boucauts (barriques de bois) au fond troué, et dans des formes (cônes de terre cuite) percées à leur pointe. Boucauts et formes sont alignées en hauteur dans la purgerie.

Purgerie : bâtiment destiné à recevoir au moins 50 boucauts de 500 kg et plus de 4000 formes. Il occupe une très grande surface. Boucauts et formes servent à purger le sucre des parties qui n'ont pas cristallisé à la cuisson et à le rendre dense et solide. Ils demeurent au moins un mois dans la purgerie. Du sucre brut en vrac est obtenu avec les boucauts. Du sucre "terré" en pains est issu des formes. Un fois secs, les "pains de sucre" sont retirés des formes et placés dans l'étuve.

Etuve : 
L'étuve est une tour carrée chauffée par un coffre en fer visible encore dans les ruines. Les cônes de "sucre terré" y sont alignés sur des claies et y finissent de sécher. Le sucre est ensuite pilé, mis en barrique, puis stocké dans les magasins avant expédition par l'embarcadère.

Distillerie : 
Un premier alambic placé entre les deux rangs de chaudières distille les résidus de cuisson. Sous les boucauts et sous les formes, la mélasse (ou gros sirop) est recueillie dans des rigoles ou des pots à mélasse. Un autre alambic, disposé à l'extrémité de la purgerie, distille un partie de la mélasse. Le reste est exporté en barriques vers les colonies d'Amérique du Nord.

Four à chaux : 
La chaux sert dans la cuisson et le blanchissement du sucre, à la construction et à la peinture des bâtiments. Le four à chaux à l'époque se trouvait face à l'îlet du Trésor. Celui qui s'aperçoit aujourd'hui date de 1860, alors que le reste du domaine était en ruine.

Embarcadère :
Ce ponton avancé sur la mer, est le point névralgique de l'économie du domaine. Le port de Trinité, bien que très actif à l'époque et principal port de la côte atlantique n'est accessible que par un chemin à peine carrossable. Donc, toute la production de l'habitation à destination de l'Europe et des Amériques embarque dans les navires depuis l'embarcadère, après un séjour dans les dépôts (magasins ou entrepôts). A l'inverse, ce qui n'est pas produit sur place, comme les bois de construction, les fers, mobiliers de style, vaisselle fine, vins, etc... arrivent en ce même lieu.

Répartition de la surface :
Au fur et à mesure du développement économique de l'habitation, l'implantation des bâtiments s'est étendue de la ravine Ouest vers la ravine Est pour atteindre une surface entre 2,5 et 3 hectares.

Concernant la partie agricole, sur les 250 hectares du domaine, nous distinguons en schématisant :
- 100 hectares plantés en canne,
- 20 hectares plantés en café,
- 20 hectares attribués aux cultures vivrières,
- 10 hectares laissés aux forêts, taillis et savane situés sur les hauteurs arides.

Les cultures vivrières, utilisées pour la consommation propre de toute l'habitation, consiste en ignames, manioc, patates, fruits et autres légumes tropicaux. La forêt et les taillis fournissent une partie du combustible. Les animaux sont élevés dans la savane, où des mares sont creusées pour leur besoin en eaux. La viande de cochon et de volaille est consommée lors des grandes occasions. Les boeufs ne fournissent pas leur viande, mais leur énergie à la sucrerie en effectuant d'incessantes rotations dans le moulin à bêtes. Tout au tour de l'habitation, la forêt est propice à la chasse. Quant à la mer, elle alimente naturellement en protéines maîtres et esclaves, avec le poisson, les crabes, les lambis, soudons, tellines et autres coquillages.

Parallèlement, les esclaves disposent de" jardins à vivres" à proximité des leurs cases où ils élèvent aussi cochons et volailles. La famille du Buc dispose de part et d'autre de la grand' case, d'un verger et d'un potager privé, protégé par un muret et les épines de citronniers.


Détail de la construction
Détail de la construction*
Détail de la construction
Détail de la construction*
Détail de la construction
Détail de la construction


Modifié le 18/02/2010
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